Résumé :
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Depuis une vingtaine d’années, le travail à distance - le fait pour des professionnels de travailler depuis un autre lieu que leur bureau, que ce soit depuis chez eux, depuis les bureaux d’un client ou tout simplement sur la route - s’impose comme une évolution profonde des modes d’organisation du travail dans les entreprises. Pour répondre aux défis de flexibilité, de rapidité et de globalité imposés par l’accès à de nouveaux marchés, les entreprises s’organisent autour d’équipes à distance, qui posent néanmoins de nouveaux enjeux en termes de gestion des hommes. La communication et la coordination au sein de l’équipe étant rendues plus complexes par la dispersion des individus, ceux-ci expriment de nouveaux besoins, auxquels il n’est pas possible de répondre uniquement par la mise en place de nouveaux outils numériques. Dans ce contexte, le sentiment d’appartenance, mélange de sentiment d’utilité à un groupe et de solidarité à une équipe, apparaît comme un levier potentiellement puissant de mobilisation et de cohésion des équipes. Ce travail s’interroge dès lors sur comment créer et renforcer un sentiment d’appartenance dans des équipes dispersées. Les résultats de notre recherche nous amènent à conclure que le développement du travail à distance implique une transformation du rôle du manager, qui doit devenir animateur d’une communauté productive, au sein de laquelle la coopération est le mot d’ordre.
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