Résumé :
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Les troubles cognitifs sont fréquemment retrouvés au cours la dépression du sujet âgé (DSA). Ils touchent de nombreuses fonctions cognitives, ce qui peut être sous-tendu par des dysfonctionnements au niveau des circuits cérébraux fronto-striataux et des hippocampes, en partie via des anomalies liées aux maladies cérébro-vasculaires. Il paraît important de distinguer la dépression tardive (DT) de la dépression précoce (DP) dont la présentation cognitive et l’étiopathogénie seraient différentes sur certains points. Il est à ce jour encore difficile de déterminer précisément quel type de marqueur représentent les troubles cognitifs au cours de la DSA : trait, état, facteur de risque ou de pronostique. Par ailleurs, l’intérêt de préciser la nature et la sévérité de ces troubles est multiple car ils peuvent avoir des conséquences péjoratives telles que la modification des informations à contenu émotionnel, favoriser un passage à l’acte suicidaire, limiter l’efficacité d’une psychothérapie, être un facteur de risque de mauvaise réponse aux antidépresseurs, ou encore constituer un potentiel facteur de risque d’évolution vers un trouble neurocognitif mineur (TNm) voire majeur (TNM), en particulier une maladie d’Alzheimer (MA).[résumé d'auteur]
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