Résumé :
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Le premier objectif de l’étude était de déterminer si l’auto-observation des activités quotidiennes accompagnée d’une évaluation des affects associés a un impact sur la symptomatologie dépressive, l’activation comportementale et le ressassement. Le deuxième objectif était de comprendre le rôle de la conscience émotionnelle dans ces effets. Trente huit participants de la population générale ont été répartis aléatoirement entre le groupe contrôle (protocole d’activation comportementale) et le groupe expérimental (protocole d’activation comportementale accompagné d’un relevé des affects). L’ensemble des participants a rempli avant et après une intervention d’activation comportementale (relever ses activités quotidiennes durant deux semaines) des questionnaires évaluant la symptomatologie dépressive, l’activation comportementale, le ressassement et la conscience émotionnelle. Seuls les participants du groupe expérimental évaluaient les niveaux d’importance, de plaisir et de maitrise ressentis pour chaque activité. Les participants du groupe expérimental, mais pas ceux du groupe contrôle, ont amélioré leur niveau de conscience émotionnelle. De plus, ils ont rapporté ressentir plus de plaisir dans leurs activités à la fin de l’intervention. Aucune différence n’a émergé entre les deux groupes pour les autres variables. Indépendamment du groupe, les participants ont rapporté moins de symptômes dépressifs, plus d’activation et moins de ressassement après l’intervention. Les résultats suggèrent que l’auto-observation des activités quotidiennes a des effets bénéfiques. L’utilisation de cet outil en psychothérapie est discutée.[résumé d'auteur]
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