Résumé :
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Depuis les plus anciennes civilisations et en passant par les mystères grecs, l'amour courtois ou la récente démocratie des sexes et des corps, le phallus, toujours présent sur fond d'absence même lorsqu'on le représente ou nomme, est ce que Lacan appelle signifiant à la fois du désir et de la jouissance, celui qui manque à la chaîne des signifiants et qui participe ainsi à la la 'bataille' des sexes, des genres, des identités de corps. Il a fallu que Lacan, en suivant et dépassant Freud, élabore le 'tableau de la sexuation' pour qu'on sorte de la tromperie de la 'différence des sexes' ; ni simplement anatomique ni seulement symbolique ou imaginaire, mais plutôt réelle, c'est à dire impossible d'inscrire dans un rapport quelconque. J'essaie d'avancer ici une conclusion qui s'impose à mon avis après avoir parcouru ce tableau ainsi que ses antécédents : à la recherche du genre neutre, ni masculin, ni féminin -cela devient une mode aujourd'hui- on retombe toujours sur le registre phallique (ou dans la psychose). Par conséquent, le sexe, le seul qui touche au réel hors-phallique, est toujours Autre : 'côté femme', selon la formule de Lacan. [résumé d'auteur]
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