Résumé :
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Dans le cadre de cet article, nous nous intéressons aux modalités identificatoires sous-tendant les mécanismes de fascination qui entourent parfois l’acte criminel violent. Après avoir questionné, d’un point de vue historique et psychanalytique, les représentations classiques autour de la figure du « fou », nous interrogeons les contingences avec celles qui accompagnent la figure du criminel. Nous questionnons la manière dont la fascination s’inscrirait comme modalité réactionnelle contre les effets de sidération potentiellement convoqués par la clinique de l’agir, via notamment les faits de crime les plus violents. En nous appuyant sur le cas de monsieur D, patient incarcéré pour des faits de torture et d’homicide, nous questionnons la manière dont la fascination, prise dans les mouvements d’identification à l’agresseur, s’inscrirait de surcroît comme une modalité défensive contre la sidération psychique. Nous illustrons la manière dont l’abaissement des défenses du patient a permis de relancer le processus identificatoire sur des modalités moins archaïques au service de la relance du processus de liaison, permettant de dépasser le gel thérapeutique inhérent aux effets potentiels de fascination.[Résumé d'éditeur]
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