Résumé :
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Quand il eut bien labouré le champ illimité de l’anthropologie – murs, rites et croyances des peuples les plus divers, mythologies et folklores de tous pays et de toutes époques, contes et légendes, magies, rêves et délires – Géza Róheim s’avisa, dans son tout dernier livre, The Gates of the Dream (1953), que sa redoutable panoplie de concepts et techniques psychanalytiques n’avait peut-être pas été cet instrument admirable, de la perfection duquel il n’avait jamais douté ; il propose, dans l’introduction du livre rédigée très peu de temps avant sa mort, un étonnant renversement : 'Jusqu’à présent, écrit-il, je disais aux anthropologues que la psychanalyse était, dans leur domaine, un outil qui pouvait expliquer beaucoup de choses. Je dis aujourd’hui aux psychanalystes qu’ils peuvent se servir de l’anthropologie […] Je n’aurais jamais compris, pour ma part, toutes les implications des discours de mes patients si je n’avais pas été familiarisé avec les altjiranga mitjina, « les êtres éternels du rêve'. [Premières lignes]
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