Résumé :
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Si les institutions en charge de la protection de l’enfance comme celle de l’adolescence délinquante doivent répondre à un impératif de sécurité et de contenance pour les jeunes accueillis, la mise en œuvre dans ce cadre de l’accompagnement éducatif au quotidien tend à vouloir lisser tous incidents et aspérités. De ce fait, le projet de service et le projet individuel participent, chacun à leur façon, d’une même logique défensive qui peut s’avérer parasitante voire paralysante. Et pourtant, n’est-ce pas dans le jeu du passage à l’acte, de l’effraction pulsionnelle et donc des aléas de la relation éducative au jour le jour, que se niche l’opportunité de pénétrer en retour – comme une porte ouverte née de l’effraction – des problématiques inconscientes marquées par la violence et la répétition ? L’auteur montre, en appui sur la littérature actuelle sur le sujet et sur l’observation clinique au quotidien, de quelle manière aller chercher le sujet dans ce qui est en lui le plus fragile, et lui aménager des voies susceptibles de l’exfiltrer de ses points de butée et d’impact, est la gageure à soutenir quoi qu’il en soit ou malgré tout. [Résumé d'auteur]
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