Notes :
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Notre société glorifie la maternité, l’étale, la sacralise... La grossesse représente l’épanouissement, le bonheur ultime, l’accomplissement personnel et amoureux...Le déni de grossesse, partiel ou total, résiste aux classifications habituelles des troubles et échappe à la dimension sociale d’une maternité aujourd’hui idéalisée. Quelle est la nature de ce mécanisme psychique où le corps, les corps pourrait-on dire, se rend(ent) complice(s) d’une cécité inconsciente de la mère et de ses proches?Par quelle complaisance, la psyché devient-elle étanche aux sensations d’une grossesse? Est-ce une façon de différer la décision d’une IVG hors délai ? Une incapacité d’envisager la maternité pour soi? Est-ce la puissance de l’instinct d’enfantement, qui par ce mécanisme extraordinaire, surpasse les circonstances sociales ou familiales incompatibles avec une grossesse?
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