Résumé :
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L’émotion a eu un rôle majeur au cours de l’évolution et elle reste omniprésente dans notre quotidien, avec une influence sur nos motivations et nos comportements. Malgré son impact sur la cognition et en particulier sur les processus mnésiques, de l’encodage à la récupération, elle n’est pas prise en considération lors du bilan neuropsychologique classique. L’effet de l’émotion sur la mémoire (EEM) a été observé chez des sujets jeunes ou âgés avec des particularités propres à chaque catégorie d’âge. Cet effet serait sous-tendu par des processus cognitifs et neuronaux distincts en fonction des dimensions émotionnelles (valence et intensité) mises en jeu. L’EEM serait lié aux connexions entre l’amygdale, impliquée dans le traitement d’informations émotionnelles, et les structures impliquées dans la mémoire telles que l’hippocampe et le cortex préfrontal. Peu d’épreuves évaluant l’EEM sont décrites dans la littérature et il n’existe pas, à notre connaissance, de test validé de mémoire émotionnelle en langue française. Nous proposons une épreuve de mémoire émotionnelle, la MEMO, permettant d’évaluer séparément l’impact des composantes de l’émotion (valence et intensité) sur la mémorisation d’informations verbales nouvelles en mémoire épisodique, accompagnée de données normatives recueillies chez 120 sujets de 21 à 75 ans répartis en quatre groupes d’âge et deux niveaux socioculturels. [résumé d'auteur]
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