Résumé :
|
La maladie à corps de Lewy (MCL) demeure sous-diagnostiquée, notamment au stade précoce lorsque les personnes présentent de discrets troubles neurocognitifs semblables à ceux retrouvés dans la maladie d’Alzheimer (MA). Afin d’enrichir le diagnostic différentiel MCL/MA et d’améliorer le suivi, les auteurs proposent une étude visant à analyser les capacités des patients à raconter une histoire en produisant un discours narratif (DN). Ils ont ainsi soumis 25 participants présentant une MCL et 12 participants présentant une MA à un test de DN issu de la batterie d’évaluation du langage GREMOTS. Les résultats qu'ils ont obtenu indiquent que, au stade précoce, un quart des personnes souffrant d’une MCL présente un DN déficitaire - cette proportion est largement augmentée au stade avancé - et que toutes les personnes présentant une MA ont un DN déficitaire dès le stade précoce. Le DN total des personnes présentant une MCL est alors significativement mieux préservé que celui des personnes présentant une MA, même si cette différence ne se retrouve pas au stade avancé. Deux profils langagiers apparaissent, montrant surtout que les personnes présentant une MA sont significativement moins informatives que les personnes présentant une MCL au stade précoce. Précieux pour étayer le diagnostic différentiel, ces résultats permettent à l’orthophoniste d’ajuster au mieux sa rééducation, tout en sensibilisant les aidants. Ils encouragent la poursuite des recherches, encore peu nombreuses, sur le langage dans les maladies neurodégénératives. [résumé d'éditeur]
|