Résumé :
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Au Maroc, la psychiatrie de liaison est une activité relativement récente ; elle n’est pas reconnue actuellement comme sous-spécialité psychiatrique ; cependant plusieurs équipes psychiatriques universitaires au Maroc ont démarré cette activité d’une manière plus au moins structurée (Fès, Casablanca, Rabat et Oujda).Objectifs : L’objectif de cette étude est de décrire le déroulement et l’organisation de l’activité de psychiatrie de liaison dans le service de psychiatrie du CHU Mohamed VI d’Oujda et de l’évaluer à partir d’une étude préliminaire. A travers cette étude, nous avons évalué les motifs des demandes d’avis psychiatriques, les services demandeurs ainsi que les pathologies psychiatriques les plus fréquentes.Méthodes : Il s’agit d’une étude primaire transversale descriptive et analytique pendant une période de dix mois, entre mai 2016 et février 2017, portant sur 60 patients hospitalisés dans les différents services médico-chirurgicaux du CHU Mohamed VI d’Oujda et qui nous ont été adressés pour avis psychiatrique. L’avis psychiatrique est réalisé en se basant sur un entretien psychiatrique. Les données sont recueillies à l’aide d’un 'dossier de psychiatrie de liaison' rempli auprès du malade par le psychiatre.Résultats : Durant la période de l’étude, nous avons été sollicités par 17 services médico-chirurgicaux. La dermatologie (28 %), la gastro-entérologie (13 %), et la néphrologie (11 %) étaient les services les plus demandeurs d’avis psychiatriques. Les symptômes dépressifs (54 %) ainsi que l’évaluation des conduites suicidaires (19 %) étaient les motifs de demandes les plus fréquents. Le trouble dépressif (58 %) et le trouble de l’adaptation (18,7 %) étaient les diagnostics les plus fréquemment portés.Conclusion : La psychiatrie de liaison est une activité en pleine évolution au Maroc, la structuration et l’organisation de cette activité s’avèrent primordiales, tenant compte de son intérêt clinique, pédagogique, de recherche et même économique.[résumé d’auteur]
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