Résumé :
|
Actes de la journée du CMPP du Centre Etienne Marcel du 29 juin 2018. La nécessité d’un témoin pour le honteux engage l’analyste : il n’y a pas de récit honteux sans transfert de honte dans la cure. Deux attitudes contre-transférentielles menacent alors l’analyste : qu’il soit un observateur sidéré, pris dans la spécularité honteuse et il n’y a plus d’analyse ; qu’il ignore les enjeux de la honte, la rabatte sur la culpabilité par exemple et sorte indemne du transfert honteux et il n’y a toujours pas d’analyse. C’est la place qu’occupe l’analyste qui est en cause quand, dans certaines cures, la honte nous prend au corps : qu’est-ce que je fais là, se demande-t-on parfois ? Lacan en a souvent parlé : l’analyste est le support, la cause du désir. Une place impossible à tenir, sauf sous la forme d’un défi que Lacan nomme abjection. La honte de l’analyste, dans chaque cure, est synonyme d’imposture ; cette honte-là est consubstantielle au dispositif de la cure ; elle est nécessaire à l’engagement transférentiel. [extrait de l'article]
|