Résumé :
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Il y a une trentaine d’années, j’ai été très marquée par l’annonce au journal télévisé de la mort naturelle d’un clochard dans la rue. À l’époque, je crois qu’on ne parlait pas encore de SDF. Je me suis dit que ce n’était pas possible qu’un être humain meure en France, seul et abandonné de tous. Déjà l’idée de la mort me faisait peur mais dans ces conditions, je trouvais cela insupportable. Un jour, il faudrait que je fasse quelque chose. J’ai gardé longtemps cette idée dans un coin de ma mémoire. C’est vingt ans plus tard, mes enfants ayant grandi, que je me suis interrogée sur ce que je pouvais faire de mon temps libre. C’est alors que j’ai lu un article dans le journal parlant des soins palliatifs et d’une association de bénévoles qui accompagnaient des malades en fin de vie. Révélation : voilà ce que je pouvais faire à ma petite échelle. Après une prise de contact avec l’ASP Iroise, une visite dans un service de soins palliatifs à Lannion qui m’a marquée, j’en étais certaine, c’était ce que je voulais faire. Je pensais que cela aiderait non seulement des personnes, mais que cela m’apporterait aussi beaucoup, pour apprivoiser ma peur de la mort.[premières lignes]
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