Le bénévole en soins palliatifs : ses besoins et son accompagnement
Source | JALMALV (n°135) |
Auteur(s) : | BECHERET Pierre, Aut. |
Année de publication : | 2018 |
Pages : | 41-44 |
Mots-clés : | BENEVOLAT ; EMPATHIE ; ETHIQUE ; GROUPE DE PAROLE ; SOINS PALLIATIFS ; |
Résumé : |
Le bénévole n’est jamais quelqu’un de transparent dans sa relation avec le patient visité. Sa discrétion, son tact, son empathie, son écoute ne l’empêchent pas de témoigner au patient une présence et une proximité active. De même, le bénévole n’est jamais transparent pour l’association qui l’a recruté, formé et mis en route… L’association doit aussi être bien présente à ses côtés. Tout en évitant toute intrusion intempestive dans le quotidien du bénévole, elle doit cultiver le lien de confiance. L’association a le devoir de considérer le bénévole, avec les qualités et les défauts qui sont les siens, comme l’ambassadeur d’une éthique, d’une bienveillance et d’une conscience ouverte à l’altérité. La démarche et l’exposition personnelle qui ont conduit le bénévole à franchir le cap du processus de recrutement par l’association doivent en retour trouver une reconnaissance légitimée par les différentes structures mises en place par l’association : coordinateur d’équipe, équipe de bénévoles, groupe de parole.
Ainsi le coordinateur de l’équipe d’accompagnants au sein de laquelle intervient le bénévole dans les visites de patients d’un même établissement (cas le plus général) exerce un rôle fondamental, car c’est lui qui, inlassablement, à travers une organisation et une représentation tournées vers l’établissement médical, doit faire sentir sa juste place au bénévole. L’organisation par le coordinateur des réunions du groupe de parole, et leur animation par un psychologue clinicien, constituent pour le bénévole l’occasion unique de confronter dans un climat d’écoute et de bienveillance ses propres expériences et émotions issues de ses visites… [premières lignes de l'article] |