Les bénévoles d'accompagnement : accompagner et valoriser un engagement singulier et une expérience spécifique
Source | JALMALV (n°135) |
Auteur(s) : | HALBA Bénédicte, Aut. |
Année de publication : | 2018 |
Pages : | 9-21 |
Mots-clés : | AIDANT ; BENEVOLAT ; LEGISLATION ; |
Résumé : |
« Prendre soin » renvoie à la notion de « care ». Cette ou ces philosophie(s) ont une histoire riche dans le monde anglo-saxon. En France, les travaux et les publications se sont multipliés, avec des contributions qui combinent philosophie, sociologie et médecine (Paperman et Laugier, 2006). Le terme n’est pas toujours traduit – l’équivalent français inclut « prendre soin », « donner de l’attention », « manifester de la sollicitude » (Zielinski, 2010).
Si l’on adopte cette définition, la notion de care est étroitement liée à celle de bénévolat qui inclut par essence toutes ces facettes. Un bénévole, par son engagement, « prend soin », « donne de l’attention » et « manifeste de la sollicitude ». Dans le cas des soins palliatifs, les bénévoles accompagnent les malades en fin de vie. Quelle est leur spécificité ? Qui « prend soin » des bénévoles ? Quelle reconnaissance pour le bénévolat ? Quels sont les freins et les obstacles ? Quelles perspectives proposer pour l’avenir ? Telles sont les questions auxquelles nous tenterons de répondre dans notre article. Le bénévolat est une activité libre (non obligatoire), désintéressée (sans but lucratif), gratuite (non rémunérée), servant l’intérêt général (et non des intérêts particuliers), exercée pour un groupe de personnes différent de sa famille ou de ses amis (communauté plus ou moins grande), généralement dans un cadre formel (une association, une fondation, une mutuelle, une coopérative…) (Halba, 1997, 2003). Activité accessoire d’une activité principale, l’activité bénévole ne confère aucun statut, contrairement au volontariat qui présente les mêmes caractéristiques générales mais prévoit des statuts spécifiques : volontaires de la solidarité internationale (loi de 2005), volontaires associatifs (loi de 2006), sapeurs-pompiers volontaires (loi de 1996), volontaires civils (loi de 2002 avec la fin du service militaire) (Halba, 2006)…[première lignes de l'article] |