Prendre soin des accompagnants bénévoles
Source | JALMALV (n°135) |
Auteur(s) : | REBOUL Pierre, Aut. |
Année de publication : | 2018 |
Pages : | 5-8 |
Mots-clés : | AIDANT ; BENEVOLAT ; |
Résumé : |
Longtemps, le prendre soin du bénévole a été confié au seul… bénévole. Ainsi, l’auteur de ces lignes a connu l’époque où, pour toute assistance, à son arrivée, on lui remettait un badge à l’intitulé de l’association (Non ! Ce n’était pas JALMALV !) et une invitation à débuter ses visites. Ceci sans la moindre formation. Et rendez-vous à l’assemblée générale suivante ! Pour le reste – l’essentiel, la résonance intime et les émotions personnelles –, à chacun de se débrouiller.
Le bénévolat constituait alors un espace flou de sociabilité où chacun devait œuvrer avec ses propres ressources, sa propre éthique, sa propre pratique, ne devant rendre compte à personne, s’exposant et exposant les personnes qu’il visitait à toutes les dérives de sa seule « bonne volonté ». Oui, les temps ont singulièrement changé. Oui, le bénévole d’écoute est à présent recruté, formé, accompagné, écouté avec le plus grand soin dans nombre d’associations. Et le fait que notre Revue y consacre un numéro montre toute l’importance de cette prise en compte et de ce souci permanent. En effet, le concept de « prendre soin » (en anglais, le care) a cessé de se limiter aux seules personnes que le bénévole rencontre. Ce bénévole est lui-même devenu l’objet d’un accompagnement attentif et ceci dans l’ensemble de ses dimensions et de ses besoins. Et ainsi s’est élaborée la lente construction d’un environnement favorable à l’exercice d’un bénévolat responsable.[premières lignes] |