Résumé :
|
Les personnes confrontées brutalement à une scène horrifiante sont à risque de souffrir de troubles psychiques aigus. À distance, des symptômes post-traumatiques peuvent se pérenniser avec la survenue de complications médico-psycho-sociales sévères. L'inscription du patient dans le parcours de soins se construit parfois très à distance de l'événement traumatique dont les symptômes retardés sont marqués de honte, de culpabilité, et d'incommunicabilité. Dans les suites immédiates d'une blessure psychique, par nature indicible, une personne psychotraumatisée n'est souvent pas en mesure de formuler une demande directe de soins. Or la qualité de cette offre initiale impacte de manière importante le pronostic à long terme. En France, après les attentats de Paris en 1995, des 'cellules d'urgence médico-psychologique' se sont structurées sur le modèle de la psychiatrie de guerre afin d'assurer les premiers temps de la prise en charge médico-psychologique au plus près des personnes confrontées directement à un événement potentiellement psychotraumatique. Se différenciant substantiellement du débriefing anglo-saxon d'alors, un 'débriefing francophone' ou 'intervention psychothérapeutique post-immédiate' a été formalisé. Depuis, les connaissances scientifiques ont précisé la diversité clinique des troubles psychiques post traumatiques, leurs déterminants étiopathogéniques et leurs diverses possibilités thérapeutiques. [Extrait du résumé d'auteur]
|