Source
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PSY-CAUSE (n°76)
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Auteur(s) :
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FAYE Papa Lamine, Aut. ; BA El Hadji Makhtar, Aut. ; NDIAYE Ibrahima, Aut. ; DIEYE Ndeye Awa Der, Aut. ; SECK Pape Alioune, Aut. ; THIAM Mamadou Habib, Aut.
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Année de publication :
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2018
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Pages :
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69-71
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Mots-clés :
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AFRIQUE ;
SENEGAL ;
ACCOMPAGNEMENT ;
COUPLE ;
CULTURE ;
FEMME ;
PERVERSION NARCISSIQUE ;
RELATION CONJUGALE ;
SOCIETE ;
VICTIME ;
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Résumé :
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L'individu à la structure perverse entretient avec les autres un mode de relation basé sur la séduction pour l'extérieur et des tendances à l'humiliation pour ceux qui entretiennent des liens de subordination avec lui. La femme prise dans ce registre relationnel vit une sorte d'enfermement et de musellement qui peut progressivement l'acheminer vers la folie et la perte de repères. Le pervers excelle dans la culpabilisation pour induire le doute et la confusion auprès de sa victime. Certaines femmes, de peur de transgresser les codes sociaux et les attentes du groupe liés à de fortes croyances subissent la violence psychologique dans l'espoir de récolter le fruit de leurs sacrifices conjugaux dans la réussite de leur progéniture. Parfois aussi la dépendance économique ne facilite point l'éloignement de ces personnes dont la toxicité est à la mesure de leur capacité à travestir la réalité des faits, emmenant souvent les proches à douter de la bonne foi des victimes. Les représentations sociculturelles du couple conjugal qui se fondent en partie sur l'adage "liggeyou ndéye agnoub domm" (le déjeuner de l'enfant résulte du travail de la mère), peuvent être culpabilisantes et annhiler ainsi toute forme de rébellion contre l'époux au risque d'être jugée comme une épouse indigne. Dans la prise en charge, il s'agit d'accompagner les victimes et de leur offrir une disponibilité d'écoute pour rompre l'isolement dans lequel elles sont enfermées et leur permettre de ce dés-identifier des critiques et reprendre conscience de leur propre valeur personnelle.[résumé d'auteur]
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