Résumé :
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L'ambiance au travail, un facteur déterminant de l'intégrité psychique et physico-biologique des salariés est la clé de voûte de toute organisation. La présente étude se donne pour objectif d'évaluer le lien entre le harcèlement moral en milieu professionnel et les attitudes des enquêtés à leur poste. Elle est conduite auprès des enseignants du secteur formel. La collecte des données s'est faite grâce à un questionnaire d'administration directe. Une quinzaine d'enseignants parmi les enquêtés a fait l'objet d'un entretien semi-directif. Grâce aux traitements des données à partir des logiciels Epidata et SPSS.20, nous sommes parvenus aux résultats selon lesquels 55,0% de cas qui éprouvent plus de difficultés de prise de décision et d'initiatives, subissent le poids du travail; 40,0% d'enseignants, blessés dans leur dignité et subissant des violences verbales, présentent des troubles mnésiques. De même ceux étant isolés et ayant subi des violences physiques au travail (92%), enregistrent un score élevé de démotivation/désinvestissement et de démissionner de leur poste de travail. À la lumière des théories du comportement raisonné (Fishbein et Ajzen, 1975) et du comportement planifié (Ajzen, 1991), la théorie de Zanna et Rempel(1988) et la dissonance cognitive de Festinger (1957), l'interprétation de nos résultats, nous a permis de donner une explication psychologique aux comportements observés et à conclure sur le lien réel entre le harcèlement moral en milieu professionnel et l'attitude post-traumatique des agents. En définitive, notre étude permet de comprendre que le harcèlement moral qui est une perception, contrairement à sa qualité sensible, dispose d'une grande quantité d'énergie qui affecte le système moteur ou la réalité de l'agent via le système psychique.[résumé d'auteur]
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