L’adolescence mutilée : grammaires de la souffrance au Chili et en France
Editeur : | Paris : Université Paris Descartes |
Spécialité du diplôme : | Doctorat en sociologie |
Auteur(s) : | JIMENEZ MOLINA Alvaro, Aut. |
Année de publication : | 2018 |
Pages : | 490 |
Mots-clés : | ADOLESCENT ; MUTILATION ; |
Résumé : |
L’adolescence mutilée. Grammaires de la souffrance au Chili et en France
La souffrance humaine ne se réduit pas à sa portée individuelle. Les sources et les formes de la portée individuelle. Les sources et les formes de la souffrance sont modifiées par les mutations sociales. Tout au long de cette thèse, j’ai interrogé les fondements socioculturels de pratique qui présentent à la fois une dimension pathologique et une dimension d’adaptation sociale. Contrairement aux discours de la psychologie et de la psychiatrie qui répondent à une théorie mentaliste de l’esprit, le holisme anthropologique comprend le mental et ce que nous appelons pathologie mentale par rapport au monde historique, social et culturel. En tant que techniques du corps, les pratiques d’automutilations sont un phénomène d’institution. La visibilité sociale de ces pratiques est le résultat d’un rapport au cops et au malheur incarné par la trace sur la peau.(…) J’espère que le tableau sociologique qu’offre cette étude éclairera les sens culturels des pratiques d’automutilation , mais aussi les métaphores et les pratiques ordinaires qui passent généralement inaperçues dans le monde de la psychiatrie. Il s’agit au moins d’un exercice qui permet de trouver d’autres sens aux mots de la tribu et d’éclairer ce que nous appelons le pathologique. Etudier les conditions socioculturelles d’une forme pathologique de régulation des émotions c’est dans un certain sens, étudier les manières d’être en relation qui participe à la production de la vie ordinaire. C’est aussi une façon d’interroger les possibilités et les limites de l’expérience dans une société. [Résumé de l'auteur] |