Résumé :
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Depuis de nombreuses années, les psychologues tentent de comprendre les mécanismes impliqués dans l’émission des conduites mensongères. Ces travaux ont été largement influencés par des demandes sociétales en provenance de la justice en vue de détecter les coupables dans des affaires criminelles et de la sphère médicolégale en vue d’établir si des sujets ne simulaient pas une pathologie excessive en vue d’obtenir des bénéfices financiers ou sociaux non mérités. Avec l’apparition de l’imagerie cérébrale fonctionnelle, on a assisté au développement de recherches visant à identifier les structures cérébrales activées lorsqu’un sujet émet une conduite mensongère. Dans cette revue non exhaustive, on discute de ces travaux en soulignant leurs principales limites à deux niveaux : celui de la validité écologique des situations créées en IRMf et celui de leur pertinence théorique. On conclut que, malgré le dynamisme de ce champ de recherches, d’importants progrès restent à accomplir du côté de l’analyse cognitive des tâches proposées et on souligne que, dans l’état actuel des recherches, l’usage de l’imagerie fonctionnelle dans des situations légales ou médicolégales nous paraît tout à fait prématurée. [résumé d'éditeur]
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