Résumé :
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En tant que concept, la paternité ou la fonction paternelle s’est vue évoluer à travers le temps. Pour aborder la question du père, Freud s’est inspiré notamment des tragédies d’Œdipe (Sophocle) et de Hamlet (Shakespeare). Il s’agissait dans les deux situations de père-roi. Le statut royal du père justifie et prépare son meurtre. Lacan (1960-91) montre qu’avec l’histoire, la tragédie change de coloration. Ainsi avec la trilogie de Paul Claudel (1920) le père devient dévalué et humilié. On retrouve la confirmation de ce nouveau statut notamment dans les situations de migration où le père est délégué au deuxième rang après son fils ou sa fille. Le même statut se retrouve également dans la vie moderne avec les pères sans profession. Comment se manifeste la paternité dans ce monde social en perpétuel mouvement. Dans le nouveau paysage social marqué de plus en plus par l’éclatement de la structure familiale et les liens sociaux d’une façon générale, quelle place et quel statut désormais pour le père aujourd’hui ? Quelle paternité dans un contexte imprégné par les découvertes médicales de plus en plus avancées dans le domaine de la procréation assistée et de la génétique ? Autant de questions cruciales qui appellent à un état des lieux notamment face à ces révoltes massives contre le père qui ont caractérisé ce qui a été communément appelé, à tort ou à raison, par le printemps arabe.. Résumé de l’auteur.
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