Résumé :
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Le corps se présente comme une entité vécue de soi où apparaissent trois aspects étroitement liés : la motricité corporelle, le processus de développement et l’interaction sociale et émotionnelle. Le jeune enfant, quel que soit son état mental ou physique, s’approprie cette entité au fur et à mesure qu’il est en contact avec le monde environnant. Ainsi, l’image du corps dépendra, en grande partie, de la personne qu’il est, de la situation dans laquelle il baigne (milieu, entourage, famille), de la nature et de la fréquence des stimuli environnants. L’enfant porteur d’un handicap est susceptible d’avoir une représentation déficiente de son propre corps (schéma corporel disproportionné ou déformé) et une image du corps altérée, s’il baigne dans un milieu non accueillant, voire rejetant. Nous avons centré notre recherche sur l’image du corps chez l’enfant sourd, en nous basant sur les dix-neuf ans d’expérience, en tant que psychologue auprès des enfants sourds dans le cadre institutionnel. Les différentes observations et évaluations des enfants, en plus des groupes de paroles proposés aux parents, durant toutes ces années, nous donnent aujourd’hui assez d’éléments palpables pour parler de son vécu de la surdité à travers le regard d’autrui et par conséquent l’image qu’il a de lui-même. Notre matériel d’évaluation est essentiellement l’épreuve projective thématique de socialisation –TSEA– et le dessin du bonhomme.[Résumé d'éditeur]
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