Résumé :
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De nombreuses études démontrent qu’un taux bas d’oestrogènes chez la femme favorise l’apparition de troubles de l’humeur, notamment de dépression avec ou sans tentative de suicide. Au niveau cérébral, les oestrogènes jouent un rôle fondamental dans la synthèse et l’activité des monoamines. Le fulvestrant est un antagoniste pur des récepteurs aux oestrogènes, c’est-à-dire qu’il inhibe toute action oestrogénique et empêche son action sur des gènes que l’on nomme 'éléments de réponse aux oestrogènes'. Au niveau cérébral, cette inhibition bloque la synthèse des monoamines et pourrait donc favoriser l’apparition de dépressions ou de raptus suicidaires. Nous rapportons le cas d’une patiente de 89 ans sans antécédent psychiatrique, présentant une première crise suicidaire avec tentative de suicide. Traitée depuis plusieurs années pour un cancer du sein avancé, le fulvestrant est mis en place depuis deux mois chez elle, compte tenu de l’évolution cancéreuse. Une analyse de la littérature nous permet d’interroger le lien entre dépression, voire raptus suicidaire et anti-oestrogènes purs, chez un sujet sans antécédent psychiatrique.[résumé d'auteur]
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