Résumé :
|
Il y a une spécificité de l’acte dans la perversion, comme implication subjective du partenaire et de manière concomitante, un démenti de son implication propre. Le fait de se faire objet, instrument du dispositif, permet de contourner l’implication du sujet pervers. Cela signifie qu’afin de parer aux conséquences de la castration, aux effets de division et de s’arrimer à une identification phallique, le sujet pervers ne peut se soutenir qu’à la condition d’élire un objet fétiche, instrument du démenti, afin de s’y confondre. En cela, l’acte pervers peut être considéré comme une forme fétichisée d’acting out, où l’acte est orienté par la volonté de jouissance, par le fait de dévoiler et de prélever la jouissance au nom de l’Autre. Ce travail différencie donc les structures névrotiques et perverses quant à la fonction et à la place du fantasme. Il contribue ainsi à orienter le clinicien dans sa pratique psychothérapique. [résumé d’éditeur]
|