Résumé :
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Les patients souffrant de fibromyalgie refusent presque toujours de considérer les composantes psychiques potentielles de leur maladie. À travers le tat, nous observons chez ces personnes une prégnance de la sensorialité ainsi qu’un recours important aux postures corporelles pour signifier des affects qui peinent à s’exprimer. Dans la fibromyalgie c’est le corps éprouvé, le corps douloureux qui est au-devant de la scène. L’enveloppe sensorielle semble fonctionner comme une peau psychique susceptible de contenir l’angoisse et de restaurer quelque chose du sentiment de soi et de la continuité d’exister. Elle parait aussi réitérer l’appel à un objet secourable restant hors d’atteinte. La fatigue, considérée dans ce travail comme une forme de dépression, semble trouver dans la douleur éprouvée sa composante mélancolique. [résumé d'auteur]
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