Résumé :
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Les recherches présentées par Syssau et Monnier (2012) s’inscrivent dans une longue tradition de travaux sur les liens entre mémoire et émotion, en psychologie normale et pathologique. La valence émotionnelle a été prise en compte dans le paradigme DRM pour documenter l’amnésie traumatique. Elaborée par Pierre Janet sous sa forme moderne, l’amnésie traumatique (dissociative) est explorée en Europe et outre-Atlantique dès la fin du XIXe siècle. Ces anciens modèles, désignés de ‘dynamiques’ car centrés sur la force du sujet, donnaient à l’activité un important rôle causal sur les émotions et la mémoire. Or, la prise en compte d’une variable dynamique (action) permet d’éclairer certaines difficultés des résultats expérimentaux récents, interprétés majoritairement à l’aide de facteurs sémantiques. Les modèles psychodynamiques, en particulier celui de Janet, conservent donc tout leur intérêt pour la recherche contemporaine. [résumé d’auteur]
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