Résumé :
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Nous nous penchons sur deux cas de patientes fibromyalgiques pour explorer notre travail en hôpital de jour en croisant nos regards ergothérapique, social et psychologique afin de tenter de décrypter ce qui se joue avec ces personnes présentant une problématique 'douloureuse'. La focalisation du discours sur le symptôme physique, la dévaluation apparente de la fonction de symbolisation rend leur prise en charge particulièrement difficile. Elle met à l'épreuve le processus de soins, interroge notre cadre de travail et notre fonction de soignant happé dans la dialectique somatique/psychique. Sans compter la nécessité de compatir au moins à minima là où souvent notre contre-transfert est mis à rude épreuve. Nous revisiterons notre travail d'équipe pour aborder ces difficultés et également faire le point sur ce qui se joue dans les groupes de paroles et au sein des ateliers d'activités à médiation. L'hôpital de jour est un parcours initiatique mais, de par sa position d'appartenance à un hôpital général, haut lieu du soin physique, peut-il avoir un impact socio-psychothérapeutique sur le patient 'douloureux' ? Là où nous ne prescrivons pas d'antidouleurs ou d'examen complémentaire qu'avons-nous à substituer ? Le cadre et les activités qui y sont proposées peuvent-elles réellement faire office de levier en proposant, espérons-nous, une majoration psychique des fonctions de reliaison somato-psychique. [résumé d'auteur]
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