Résumé :
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Au cours de ses différents travaux, Freud introduit et développe une expression conceptuelle particulière : la réaction thérapeutique négative. Cette dernière correspond à un « besoin d’être malade » ou un « besoin de souffrir » qui, en raison de la prégnance d’un « surmoi devenu particulièrement dur et cruel », s’oppose à toute tentative de guérison. Près d’un siècle après la parution de ces écrits, qu’en est-il de la réaction thérapeutique négative aujourd’hui ? Comment ce concept a-t-il été repris et interprété par d’autres auteurs, tant dans sa valeur épistémologique que dans sa pertinence clinique ? Dans une perspective thérapeutique, quels sont les modes d’accueil et d’accompagnement susceptibles d’aider les personnes ne « voulant » pas guérir ? Quelle position adopter face à un symptôme qui ne cesse pas ? Afin de développer ces différentes questions, nous partirons des écrits de Freud consacrés à la réaction thérapeutique négative, pour, ensuite, étudier la manière dont ces derniers ont été relus par Anzieu et par Lacan. Il s’agira, ensuite, d’examiner la portée clinique de ces théorisations, à partir de l’étude de cas d’un patient hospitalisé sous contrainte, et pour qui l’accompagnement thérapeutique ne permet pas de prévenir la répétition de passages à l’acte suicidaires.[Résumé d'éditeur]
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