Résumé :
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En créant des rituels, les objets connectés ont intégré notre vie quotidienne et nos subjectivités. Ils modifient nos conduites et notre rapport au temps (devenu instantané), aux autres (joignables à tout moment), au travail (on n'en a jamais terminé), à l'amour (on peut choisir un partenaire en cinq minutes sur Tinder) et, bien sûr, au manque. Devenus des boutiques en ligne, dès qu'un manque apparaît, ces petits compagnons tentent d'y pourvoir grâce à la variété d'applications disponibles. Ils modifient le rapport aux objets de jouissance en s'intégrant comme ersatz à l'interface de notre économie individuelle et de l'économie globale, et orientent vers l'excès. Pour autant, si nous sommes moins isolés, nous ne sommes pas moins seuls dans notre rapport au manque puisque 'l'essence de l'objet, c'est le ratage'. [extrait de l'article]
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