Résumé :
|
A l’heure où nous constatons que le lien social se délite et que de plus en plus de personnes sont isolées, se développe une médecine garagiste qui se décharge de l’accompagnement et des soins aux personnes au profit d’une pratique de l’intervention technique, voire ambulatoire dont le seul intérêt est la productivité. La psychiatrie est sommée de s’aligner sur le même modèle scientiste et de produire des résultats à court terme alors que toute pathologie psychique requiert d’abord du temps et de l’attention de la part des soignants. Les préconisations des autorités tendent à disqualifier des décennies d’innovations sur le terrain. Toute la richesse des savoirs et des expériences développés pour soigner les personnes atteintes de pathologies psychiques passe à la trappe de choix idéologiques ou partisans, en complet décalage avec les acteurs. Le traitement réservé aux réfugiés ajoute du traumatisme au traumatisme de l’exil. Les conditions de vie au travail se sont considérablement aggravées, l’activité s’est densifiée alors que le chômage affecte de nombreuses personnes. La violence est de plus en plus présente à tous les échelons de la société, accentuant le sentiment d’inquiétude et d’isolement quand le besoin de créer du lien n’a jamais été aussi important [résumé de l'éditeur]
|