Résumé :
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La relation entre l'Homme et l'animal existe depuis les premiers temps de l'humanité. Il convient de centrer la réflexion sur une forme spécifique de relation entre l'Homme et l'animal : Une relation thérapeutique. Le rôle thérapeutique de l'animal reste à démontrer. Comment et en quoi la pratique de la médiation animale peut-elle permettre une amélioration de l'état de santé, et sur quels critères ? Cette question a été étudiée par une enquête qualitative. Des entretiens individuels semidirectifs ont été réalisés auprès d'infirmiers et psychiatres en milieu psychiatrique dans le Rhône. Un échantillonnage dit «en recherche de variation maximale» a permis d'inclure douze soignants de septembre 2015 à avril 2016. L'état de santé de patients schizophrènes adultes est évaluée sur leurs capacités comportementales et affectives durant, et à distance de l'activité. L'analyse des résultats met en évidence deux pistes de réflexion. Les soignants interrogés constatent une amélioration globale de l'état de santé de leur patient par cette méthode de soin durant l'activité sur le plan du comportement et des capacités affectives. Ils estiment que la médiation animale est encore trop peu développée pour permettre des bénéfices durables. Le lien entre le chien et l'Homme est décrite comme historique, il a l'intérêt de présenter une communication singulière qui facilite les processus de liaison et de symbolisation. Cette enquête qualitative révèle l'intérêt d'une réflexion collective sur la place de la médiation animale dans le milieu de la psychiatrie adulte. Elle suppose la présence d'un soignant, à lui de se saisir de ce que l'activité mobilise, et de le transposer pour des bénéfices à long termes [Résumé d'auteur]
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