Résumé :
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Les troubles psychotiques représentent une des causes psychiatriques de handicap fonctionnel les plus importantes et les plus durables pour un individu. Depuis vingt ans, de nombreuses études longitudinales informent et précisent la nature du risque à la psychose, soutenant les efforts consacrés à sa détection et à son intervention précoce. Plus particulièrement, l’approche empirique visant à objectiver les états à haut risque clinique (clinical high risk [CHR]) a ouvert la voie à des pistes prometteuses. Récemment, deux systèmes de critères d’évaluation (critères de l’ultra-haut risque [UHR]) et des symptômes de base se sont imposés dans la clinique du CHR. Selon l’Association européenne de psychiatrie (AEP), ces derniers devraient être utilisés pour objectiver le syndrome de risque à la psychose. Actuellement, les données récoltées lors d’études prospectives confirment en effet leur valeur à prédire l’émergence d’un trouble psychotique chez l’adulte ; ceci reste à être confirmé pour les enfants et les adolescents. En ce qui concerne les interventions préventives l’AEP recommande, pour les patients adultes, de donner la priorité aux traitements psychologiques et, en cas d’échec, d’introduire un traitement psychopharmacologique. Les interventions menées sur le plan psychologique devraient en outre cibler la prise en charge des troubles psychiatriques associés aux états CHR (principalement anxiété et dépression) plutôt que les aspects psychotiques en eux-mêmes. Chez les enfants et les adolescents, la politique de prise en charge s’avère un peu différente. Elle stipule un suivi de l’évolution des états CHR qui tienne compte des spécificités de la période développementale où ces derniers se manifestent, et une intervention ciblée sur la détresse psychologique causée par
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