Résumé :
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Dans le tableau clinique du syndrome psychotraumatique, le sujet vit l’effraction psycho-corporelle du traumatisme dans l’effroi et la sidération. La perte du recours des proches, de l’environnement, contribue à figer le sujet dans une temporalité traumatique. Une latence traumatique peut alors se développer, établir un gel du jeu psychique, une fixation du sujet à la scène traumatique ; la reviviscence persistante de cette dernière met en évidence l’échec du refoulement névrotique. Un clivage post-traumatique (clivage autotomique, dissociation) est souvent un recours mais au prix d’un enkystement du vécu traumatique hors des possibilités de symbolisation. La psychothérapie psychanalytique peut permettre une reprise du jeu psychique par ses dynamiques transférentielles et contre-transférentielles. La séance est alors comprise comme un médium malléable après l’établissement d’un cadre contenant et un étayage pour le psychisme du sujet. Cet étayage permet de retrouver une possibilité de réalimentation du désir et des déplacements libidinaux par l’intermédiaire d’une zone de création commune. [résumé d’auteur]
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