Résumé :
|
Les médecins, infirmiers et ambulanciers des services mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) sont confrontés à de nombreuses interventions à caractère traumatique (morts violentes, blessés graves, catastrophes...). Cette étude vise à identifier les interventions potentiellement traumatiques des intervenants et à nous interroger sur le vécu et les répercussions psychotraumatiques de ces interventions. L'étude porte sur 69 intervenants SMUR, tous les sujets ont répondu à un entretien clinique semi-structuré et à un questionnaire mesurant les troubles psychotraumatiques (Posttraumatic stress disorder de Watson et al.). Sur l'ensemble de notre population, nous observons que 77 % des intervenants SMUR ont vécu une intervention à caractère traumatique. A long terme, l'intervention traumatique reste fixée en mémoire ; cependant, les répercussions psychopathologiques sont relativement faibles. L'événement traumatique n'est pas à appréhender dans une dimension psychopathologique, mais davantage dans le sens d'un rituel de passage permettant un réaménagement de l'identité professionnelle afin de faire mieux face aux interventions suivantes.[résumé d'auteur]
|