Résumé :
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Le propos de cette recherche est d'étudier le rapport entre l'estime globale de soi, la valeur physique perçue, l'endurance, la compétence sportive, l'apparence, la force et l'engagement dans un sport à risques : le parkour. Celui-ci peut s'apparenter à la gymnastique mais pratiquée en extérieur et sans aucune protection. De multiples acrobaties sont effectuées selon des critères de fluidité, d'esthétisme et d'originalité au travers d'une mise en scène spectaculaire du corps de type cascades. Dans la mesure où la perception du corps joue un rôle important dans la construction de l'estime de soi, il nous a paru intéressant de travailler sur cette variable dans ce type de pratique extrême. Méthodologie : Les différents paramètres de l'estime de soi ont été évalués grâce à l'inventaire du soi physique (ISP-6). Soixante-seize adolescents ont pris part à l'étude : Gr. 1 : Parkour (n =32) et Gr. 2 : gymnastique (n =41). Tous ont rempli trois fois l'ISP-6. Le temps T1 satisfait la passation « avant la pratique » ; T2, la passation « pendant la pratique » et T3, la passation « postpratique ». Résultats : Les résultats montrent que l'implication dans le parkour permettrait une régulation effective de l'estime de soi chez les adolescents. Or, plus l'apparence et la valeur physique perçues sont positives et plus le bien-être sera élevé, les rapports à autrui facilités et les comportements adaptés. Discussion : Ainsi, la pratique de ce sport à risques ne semble pas inadaptée socialement. Bien au contraire, elle pourrait servir d'outil thérapeutique chez des jeunes en difficulté permettant l'expérimentation d'éprouvés émotionnels intenses ainsi que la valorisation de soi. [résumé d'éditeur]
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