Résumé :
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Cet article présente une approche méthodologique qui permet d'appréhender la manière dont les patients exercent leur emprise sur les traitements antirétroviraux. Nous faisons référence à la notion d'emprise telle qu'elle est définie par Paul Denis (1992, 1997). Nous avons rencontré sept personnes séropositives au VIH et sous traitement. Dans un premier temps, nous avons utilisé le Rorschach (méthode Exner) pour mettre en évidence les indices qui permettent de repérer l'investissement du vecteur emprise. Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à la qualité de l'investissement en emprise, en observant la qualité formelle des réponses obtenues au Rorschach, en fonction des difficultés rapportées à prendre les traitements. Enfin, nous avons observé la manière dont les sujets construisent leur discours en fonction des difficultés à prendre les traitements. Indépendamment des difficultés à prendre le traitement, les patients manifestent un surinvestissement du vecteur emprise. La qualité de cet investissement est différente selon les personnes qui ont des difficultés à prendre le traitement et celles qui n'en ont pas. Enfin, l'analyse de discours montre des différences au niveau de la structure du discours, selon les personnes qui ont des difficultés à prendre le traitement et celles qui n'en ont pas.[résumé d'auteur]
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