Résumé :
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Le concept d'inquiétante étrangeté a été introduit par Freud dans la psychanalyse à partir d'un unique opéra, Les Contes d'Hoffmann d'Offenbach, mais cette oeuvre est loin d'être la seule à être construite sur une atmosphère d'inquiétante étrangeté (Unheimlichkeit, en allemand). Le Tour d'écrou de Benjamin Britten, par exemple, présente les mêmes caractéristiques et permet de donner une extension nouvelle au concept freudien. L'histoire, tirée d'une nouvelle d'Henry James, se déroule dans l'atmosphère étrange d'un manoir anglais, où deux enfants sont la proie de deux personnages officiellement morts, qui ont peut-être perverti les enfants de leur vivant. Sont-ils vraiment morts d'ailleurs? Ce sont leurs fantômes qui apparaissent et continuent à donner aux enfants des ordres ambigus. Un suspense angoissant plane sur tout l'opéra qui se termine tragiquement pour un des enfants, le petit garçon, qui meurt dans les bras de sa gouvernante, alors qu'elle essayait de lui arracher son secret. L'auteur examine toutes les hypothèses explicatives possibles et montre que l'inquiétante étrangeté a dans cet opéra des prolongements et des significations inattendues.[résumé d'auteur]
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