Résumé :
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À la suite de la publication des trois délires classiques d'identification (l'illusion des sosies, Capgras et Reboul-Lachaux, 1923 ; syndrome d'illusion de Frégoli, Courbon et Fail, 1927 et l'illusion d'intermétamorphose, Courbon et Tusques, 1932), les interprétations théoriques les plus populaires furent fondées sur une compréhension psychodynamique. Récemment les préceptes de la neuropsychologie cognitive sont devenus prévalant. Les modèles de reconnaissance des visages, tel celui de Bruce et Young (1986), suggèrent qu'il y a trois étapes dans ce processus. Dans deux d'entre elles pourrait résider l'origine de l'illusion d'intermétamorphose (stade URV), et de l'illusion de Frégoli (stade NID) mais le syndrome de Capgras ne peut pas s'y intégrer facilement. Ellis et Young (1990) ont introduit la notion d'une réponse émotionnelle aux visages connus se traduisant par une réaction neurovégétative. Ils ont suggéré qu'il existait, dans le syndrome de Capgras, une disjonction de cette voie émotionnelle. Des tests expérimentaux issus de cette hypothèse fournissent des arguments confirmatifs tandis que d'autres épreuves, avec des patients présentant le syndrome de Capgras, ont permis d'approfondir notre compréhension de la reconnaissance des visages.[résumé d'auteur]
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