Source
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PSY-CAUSE (n°69 SP)
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Auteur(s) :
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CAMARA Momar, Aut. ; NDIAYE NDONGO Ndeye Diale, Aut. ; FALL Lamine, Aut. ; SYLLA Aïda, Aut. ; THIAM Mamadou Habib, Aut.
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Année de publication :
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2015
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Pages :
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60-65
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Mots-clés :
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SENEGAL ;
ANTHROPOLOGIE ;
BOUFFEE DELIRANTE AIGUE ;
CAS CLINIQUE ;
CROYANCE ;
CULTURE ;
ETHNOPSYCHIATRIE ;
PSYCHIATRIE ;
RELATION SOIGNANT SOIGNE ;
SOCIETE TRADITIONNELLE ;
SORCELLERIE ;
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Résumé :
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Dans ce cas clinique nous mettons en exergue l'importance qu'est de s'accorder avec le patient en parlant son langage afin d'installer une bonne qualité relationnelle, garant d'une cure réussie. Nous sommes des psychiatres sénégalais formés à travers des outils classiques de psychiatrie classique qui ne laissent que très peu de place à nos cultures. Les patients que nous recevons nous déroutent toujours quand ils nous apportent un matériel clinique exclusivement composé d'objets culturels. Cette confusion est souvent à l'origine d'un imbroglio qui fait que le patient termine toujours son parcours chez le thérapeute traditionnel qui a le mandat de 'guérisseur'. Notre histoire avec Fatoumata s'est faite dans divers endroits et dans le temps. Nous avons ainsi scindé notre matériel en deux temps pour montrer la différence entre la première phase où on ne s'est appesanti que sur la psychiatrie classique et un second où on s'est laissé entraîner sur le terrain techniquement inconnu qu'est la psychiatrie traditionnelle. La différence a été frappante avec l'obtention d'une qualité relationnelle remarquable responsable d'une rémission tout aussi rapide de son symptôme. En conclusion nous pensons que donner plus de place aux représentations culturelles du patient est une perspective à renouer pour que la psychiatrie africaine soit plus proche de sa population et pour que le psychiatre africain même soit mieux à l'aise dans sa pratique où il est souvent obligé de se dissocier pour mieux exercer. [Résumé d'auteur]
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