Résumé :
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Il est habituel en neurosciences de parler d’états de conscience et de leur attribuer une origine neuronale. De plus, la notion de conscience est en général sous-tendue par une ontologie (par exemple est d’ordre conscient ce qui peut être rapporté verbalement) et une position épistémologique moniste ou dualiste. Dans cet article nous proposons un modèle qui : 1) remplace le mot état par le terme husserlien de modalisation, de manière à insister sur la nature flexible et labile de la conscience, 2) ne présuppose aucune ontologie et aucune conception dualiste ou moniste de l’esprit, 3) ne pose pas la question de l’origine de la conscience, 4) considère que les modalisations de la conscience sont des formes dynamiques pouvant être décrite par des attracteurs d’un modèle morphodynamique, 5) décrit les modalisations de la conscience comme la combinaison complexe de manières de celle-ci (intellection, émotions, mémoire...) et, 6) fait droit au caractère à la fois intentionnel (Husserl) et impressionnel (Henry) de la conscience. Ce modèle par ailleurs intègre, dans la modulation fine des changements de modalisation de la conscience, les problématiques de la vigilances et de l’attention. Nous proposons par ailleurs de considérer que de nombreuses psychothérapies (hypnose, neurofeedback, psychanalyse, EMDR...) font intervenir des changements provoqués de la modalisation de la conscience. [résumé d'auteur]
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