Résumé :
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Seul l'être parlant peut mentir. Pourtant, le langage suppose fondamentalement l'adéquation avec ce qu’un sujet exprime de ses sentiments et pensées ou avec ce qu’il communique. L’échange langagier ne peut avoir de sens que sur le fond d’une confiance réciproque entre le locuteur et le destinataire concernant la véracité de ce qui est dit. Or, c’est la structure même du langage qui rend possibles l’erreur et le mensonge. Se référant tant à la logique du paradoxe du menteur qu'aux approches linguistique, métaphysique et psychanalytique, l'auteur de l'article, qui enseigne la philosophie à l'université de Toulouse (Haute-Garonne), essaie d’éclairer les liens qui enserrent de manière inévitable la vérité, le mensonge et l’erreur. Et, précisément parce qu'il rend compte de cette impossibilité à dénouer définitivement ces liens, il indique la nécessité d'une prise de position éthique du sujet.[résumé d'editeur]
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