Résumé :
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Pour l'auteure, psychiatre dans un centre médico-psychologique (CMP) rattaché au centre hospitalier Édouard-Toulouse de Marseille (Bouches-du-Rhône), un malade - ou, plutôt, un « usager » - souffrant de troubles psychotiques a le droit de vivre comme tout citoyen. Certes, il a besoin de soins. Mais pourquoi les pouvoirs publics ne pourraient-ils pas en organiser à proximité de son lieu de vie ? Sur le terrain, dans la cité phocéenne, elle rapporte les expériences, assez réussies, d'un partenariat entre secteur sanitaire et champ social, d'accompagnement de ces personnes au logement et, au-delà, à la citoyenneté. Les équipes travaillent ensemble, à partir du CMP qui sert de pivot, et rencontrent, lors de visites à domicile régulières, les patients et leurs familles. Elles constatent que l' « usager » du soin psychique retrouve, dès lors qu'il a un toit au-dessus de sa tête, sa dignité ; qu'il se sent davantage « acteur de sa vie », qu'il résiste à sa souffrance et qu'il fait preuve de ses capacités tant à se loger qu'à habiter.
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