Source
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ALCOOLOGIE ET ADDICTOLOGIE (n°3 vol 34 )
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Auteur(s) :
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PATRIZIO Paolo Di, Aut. ; HOUILLE Sophie, Aut. ; SCHWAN Raymund, Aut. ; BOIVIN Jean-Marc, Aut.
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Année de publication :
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2012
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Pages :
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231-237
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Notes :
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30 Réf. bibliogr./Tabl./Annexe
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Mots-clés :
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BUPRENORPHINE ;
BENZODIAZEPINE ;
INTERACTION MEDICAMENTEUSE ;
TOXICOMANIE ;
ADDICTION ;
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Résumé :
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L'association buprénorphine haut dosage (BHD) et benzodiazépines (BZD), bien que dangereuse, est souvent retrouvée (18 à 50 %) chez les consommateurs de BHD. Objectif : déterminer les facteurs explicatifs de cette coprescription. Méthode : étude qualitative par entretiens semi-directifs individuels auprès d'un échantillonnage représentatif de médecins prescripteurs de BHD. Résultats : dix médecins généralistes exerçant en milieu urbain, rural ou semi-rural ont été interviewés. Ils suivaient entre cinq et 60 patients substitués par BHD. Tous ont déclaré connaître le risque délétère de l'association BHD-BZD. Ils n'initiaient quasiment jamais de BZD chez un patient substitué par BHD, mais reconduisaient souvent le traitement par BZD préalablement instauré. Notre étude a permis d'identifier trois profils de médecins prescripteurs de BHD : empathique, intermédiaire ou autoritaire. Ce profil influence certainement le renouvellement ou non de cette coprescription. Le toxicomane consomme souvent des BZD en raison d'une anxiété fréquemment retrouvée chez ces patients. Conclusion : les médecins prescripteurs de BHD connaissent la dangerosité de l'interaction entre BHD et BZD et en tiennent compte le plus souvent. La formation doit intégrer l'approche relationnelle et le sevrage ambulatoire des BZD. Le développement de liens entre médecins généralistes, psychiatres et psychologues est indispensable. Le problème réside également dans la banalisation de la prescription des BZD par l'ensemble des médecins français. [résumé d'auteur]
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