Résumé :
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En milieu pénitentiaire, la psychiatrie depuis 1985 et la médecine générale depuis 1994 relèvent d’une organisation essentiellement hospitalière, améliorant ainsi significativement l’offre et la qualité des soins pour les personnes détenues. Néanmoins depuis le début des années 2000, une orientation sécuritaire dévolue à la psychiatrie en milieu carcéral prend le pas sur la dimension thérapeutique. L’indépendance professionnelle et le secret professionnel médical sont battus en brèche. Les soignants devraient devenir des prestataires de services pour l’administration pénitentiaire ou la justice. Au lieu de prodiguer des soins, leur collaboration est requise pour aider à la gestion du parcours d’exécution des peines en évaluant la 'dangerosité' et les risques de récidive et en prodiguant d’illusoires thérapies pour lutter contre la récidive. Peut-on penser que la psychiatrie en milieu pénitentiaire et au-delà, l’ensemble de la psychiatrie, saura résister à l’injonction qui lui est faite de neutraliser plutôt que de soigner ? [Résumé d'éditeur]
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