Résumé :
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L’idée que les états émotionnels de la femme enceinte ont des répercussions sur l’enfant à naître remonte à l’Antiquité, mais ce n’est que depuis une quarantaine d’années que les études se sont intéressées aux conséquences du stress sur la grossesse et le développement de l’enfant. De nombreuses recherches ont étudié les effets du stress prénatal sur l’issue obstétricale et néonatale de la grossesse, en particulier sur la prématurité et le faible poids de naissance. La littérature met en évidence que le stress durant la grossesse est associé à un terme raccourci et un poids de naissance moins élevé, conditions qui peuvent à leur tour avoir des répercussions sur le développement ultérieur de l’enfant. Les recherches explorent également l’impact du stress prénatal sur l’activité motrice, le rythme cardiaque et le périmètre crânien du fœtus, mais avec des résultats contradictoires. L’état émotionnel de la future mère peut avoir également des effets sur le déroulement de la grossesse et de l’accouchement. De plus, plusieurs études montrent que les événements de vie stressants n’ont pas le même impact selon le trimestre de la grossesse au cours duquel ils surviennent. Cet article propose une revue critique de la littérature quant aux effets du stress prénatal sur le fœtus et sur les données périnatales, et développer certaines hypothèses sur la transmission physiologique du stress maternel au fœtus.[Résumé d'éditeur]
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