Résumé :
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Une époque volontiers marquée par la valorisation du patient comme support d'une expertise profane, il est utile de faire le point sur les limites de l'implication des aidants informels qui prennent en charge les personnes dépendantes ou handicapées. Ceux-ci participent au parcours de soins du patient dans le but de protéger au mieux leur proche. Cela ne va pas sans influer sur l'évolution du soin, notamment psychique, et la forme que prend l'acte médical. Ce travail analyse le contexte juridique français, au miroir de l'expérience pratique des équipes gérontopsychiatriques. Un point juridique est présenté sur les contours de l'aide bénévole apportée par les familles et-ou des proches familiers. La conception ouverte à la reconnaissance des aidants familiaux, sans pour autant ignorer la position de quasi-tutelle qu'ils investissent le cas échéant, n'est pas sans poser de nombreux problèmes éthiques et de prise en charge. Les difficultés rencontrées par les aidants sont pour une part liées au manque de définitions juridiques tant de l'acte médical que des missions attendues de l'aidant familial. Ce manque reflète aussi les problèmes posés au législateur pour définir ce qui est de l'ordre de l'aide naturelle familiale et ce qui nécessiterait de faire appel à la solidarité collective. L'évolution des rôles des aidants dans notre société confrontée à la pandémie de maladies chroniques implique donc une évolution du droit positif dans le domaine de l'aide familiale. [résumé d'éditeur]
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