Résumé :
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Actes du 3ème colloque d'éthique du 22 janvier 2016 à Paris, Institut Mutualiste Montsouris. En d’autres termes, les difficultés que rencontrent les cliniciens dans l’exercice de leurs métiers ne relèvent pas que d’une problématique éthique. Elles ressortissent à une action politique dûment structurée sous le nom de néo-libéralisme. Contrairement à ce pour quoi on s’efforce de le faire passer, le néo-libéralisme n’est pas une fatalité relevant de l’économie et de la raison fonctionnaliste, c’est-à-dire qu’il n’est pas le résultat d’un processus endogène inévitable. C’est une politique structurée qui a bénéficié d’un long travail d’élaboration auquel ont participé et continuent de participer des penseurs, des chercheurs et des philosophes forts connus (Chambat, 1990 ; Giraud, 2015). Mais il faut le reconnaître, la doctrine néo-libérale a gagné la bataille et les conquêtes de Conseil National de la Résistance sur la base desquelles a été pensée et mise en pratique la psychiatrie que nous avons servie, sont méthodiquement démantelées, avec un lourd tribu payé par le monde du travail (...). [extrait de l'article]
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