Résumé :
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La question [de ce rapport] n’est pas tant de redire dans quel sens doit évoluer le système de santé que de proposer comment y parvenir, avec quels leviers, quelles alliances, quelles coopérations entre acteurs, quelles méthodes et quels moyens. Cette réflexion s’articule autour de quelques idées : 1) La santé mentale et la psychiatrie constituent un enjeu de santé majeur. 2) Des innovations remarquables se font jour, souvent depuis plusieurs années, dans de multiples endroits du territoire national, témoignant de l’engagement et de la faculté d’adaptation des professionnels. 3)Le parcours n’est pas un concept creux ni un mot galvaudé. Il est au contraire l’une des principales innovations de la loi de modernisation de notre système de santé et correspond à un besoin majeur des personnes concernées par la maladie mentale mais aussi de leur entourage. 4) Recherche, évaluation et formation sont indissociables. Malgré des avancées significatives ces dernières années, des modalités de recherche et d’élaboration de recommandations adaptées à la psychiatrie et à ses spécificités doivent être promues et mises en œuvre. C’est la condition pour que la culture de la preuve l’emporte sur la culture de l’opinion. 5) Toutes ces nouvelles ambitions imposent une inflexion des pratiques professionnelles. 6) Le centre de gravité du dispositif de soins doit devenir le domicile, l’hôpital l’exception. Plusieurs secteurs français sont déjà dans cette logique. 7) Les contraintes financières actuelles sont au cœur de ce rapport. L’immense majorité des propositions sont peu onéreuses ou peuvent être envisagées par redéploiement. 8) Plusieurs propositions concerneront la promotion de la citoyenneté, du droit des usagers et de la déstigmatisation de la maladie mentale. 9) Depuis 1960, santé mentale et psychiatrie ont principalement évolué grâce à des textes fondateurs dont la qualité a été unanimement reconnue. Fort de cette histoire, il est donc proposé qu’un texte de cette nature fixe les grands axes d’une politique nationale que les ARS et les autres acteurs mettraient en œuvre. 10) Le rôle des ARS sera important, notamment à travers leur capacité à fédérer et mobiliser l’ensemble des acteurs dont l’engagement est décisif. [extraits de l'avant-propos]
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