Résumé :
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Erwin-Aharon, adolescent, est recueilli par une organisation juive quelque part en Europe, avec d’autres rescapés, qui comme lui en 'déserrance' sont regroupés dans un camp de transit avant d’être dirigés vers la Palestine, sous mandat britannique. Il commence son récit de cette errance plongé alors dans un sommeil continu de survie, dont il ne peut ni ne veut sortir. De cet espace à l’interface du sujet et de l’objet, il nous conduit à partager son asile intérieur en passant de son expérience de sommeil lourd et continuel, qui se transforme au cours de sa nouvelle vie en rêves, puis en un dialogue rêvé ininterrompu avec ses parents et ses proches. Ce processus du rêve, producteur de rêves, se met en place par une stratégie de son Moi animé d’une pulsion de vie. Il parvient ainsi, par ce jeu, à convoquer à son gré ses objets d’amour, 'des objeux', perdus mais fictivement présents, et à engager avec eux un dialogue vivant. Le travail du deuil est paradoxe : le jeu annule la perte réelle des objets et maintient la relation à eux. La fonction traumatolytique du rêve (décrite par Ferenczi) va favoriser une évacuation de ses traumatismes. Toute pensée est pensée du rêve. Ce livre est pure activité de pensée (cf. Bion). 'Le théâtre de la création de sens' exprimée dans les rêves va se déployer, donner sens et relation articulable vers le dehors.[Résumé d'éditeur]
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